Je m’assois sur mon siège de lecture. Les premières phrases vrombissent, m’extirpent du sol, les trois premières pages me propulsent à quelques milles du sol. L’élévation se poursuit jusqu’à la hauteur où je lis en planeur, sans aucun bruit. Je flotte sur le ciel de lecture, quelques aspirations du vent, quelques secousses viennent parfois troubler l’étrange calme de ce vol de jour.