#Rémunération pour copie privée : Réduire l’empreinte écologique n’implique pas de réduire l’empreinte culturelle de notre pays !
Les fabriquants de smartphones reconditionnés doivent participer à la rémunération pour copie privée.
L’écologie est une prise de conscience salutaire après de grands égarements consuméristes. Comme toutes les vertus, elle est parfois détournée par des malins qui parlent au cœur des gens pour s’en mettre plein les poches.
La copie privée est un outil utile et judicieux de notre vie culturelle française et européenne, au service du « partage de la valeur » dans la culture. La copie privée finance des festivals, des salons du livre, des expositions, des formations professionnelles. C’est un complément essentiel de la rémunération des créateurs.
Lorsque vous achetez un smartphone, ce n’est pas pour l’objet lui-même mais pour tous les contenus auxquels vous allez pouvoir accéder. C’est pourquoi les fabricants sont soumis à la rémunération pour copie privée : un minuscule pourcentage du prix de vente lui est destiné.
Alors comment se débarrasser de cette contribution essentielle quand on veut faire son beurre sans participer à la maintenance de la crèmerie ? En brandissant le mot « écologie » ! Les vendeurs de téléphone reconditionné ont communiqué intelligemment sur l’écologie alors qu’ils veulent tout simplement s’affranchir de la rémunération pour copie privée. Leur raisonnement est simple : Objectif : réduire nos coûts pour un profit plus grand ! Argument : nous sommes au service de la planète, puisque nous reconditionnons des smartphones usagés… Passage sous silence : personne n’achèterait notre produit sans la culture mais cela ne nous intéresse pas que les créateurs soient payés !
Ce secteur en expansion voudrait donc poursuivre son développement lucratif sans contribuer à la copie privée, et a réussi avec des arguments écologiques à faire passer un amendement en Commission « aménagement et développement durable ». Soumis à nos députés le 10 juin, cet amendement constituerait un coup de poignard dans la vie des artistes-auteurs, des entreprises culturelles et des événements culturels de nos territoires.
Les artistes-auteurs et les entreprises culturelles indépendantes ont grandement souffert de l’ère du coronavirus. Faut-il vraiment utiliser l’argument de la nature pour bouter la culture hors du paysage ?
Certes non. Réduire l’empreinte écologique n’implique pas de réduire l’empreinte culturelle de notre pays !
Tout savoir sur la copie privée par ici !