Annulation du marché de la poésie

— Je suis l’art et la poésie :
On me proscrit. Vite, ouvre. — Non.
Je ne sais plus chanter ma mie,
Je ne sais même plus son nom.


Chers amis,
les organisateurs du marché de la poésie viennent d’envoyer ce mail d’annulation que je vous transmets.
Ce n’est plus un bal masqué, c’est une danse macabre.
Heureusement, nous pouvons nous consoler en prenant un RER bondé, ou en nous réjouissant des bonds en bourse des géants du télétravail et de la santé, grâce au rebond fantastique des marchés durant la crise.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.

Malo Quirvane se désole de n’avoir pas pu défendre vos livres comme ils le méritaient cette année, surtout ceux qui sont sortis en mars et n’ont pas connu la joie des lancements, mais vous promet de tenir la route et de faire vivre tous nos livres, avec amour et fidélité, à travers les années.

C’est dans la zone de turbulences morale, économique, politique et sanitaire qu’il faut, comme l’écrivit Tarkovski, garder « la foi dans l’importance de notre travail ».

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