L’Iran, le Liban, l’Allemagne, la France. Un voyage à travers un amour mort-né.
Christophe Luc Smokenmögler
Collection Les soirs courts
Thème :
Le dernier iftar ? Un livre à lire à l’heure du thé, comme un voyage. Celui de deux cousins qui fuient les maisons parentales de leur petite ville iranienne et se séparent au bord de la mer à Beyrouth, au Liban…
Un voyage où flottent encore les senteurs du dernier iftar, les amours secrètes de l’adolescence, les conflits à propos de ce terrible Grand Absent, présent tout au long de la route, que tous appellent Dieu et qui divise les familles.
Résumé :
Delkash était belle, jeune, amoureuse de son cousin Abbas et marié au père de celui-ci. Mais Abbas, blessé par la mort de son frère, ne rêvait que de liberté et d’Occident.
Christophe Luc Smokenmögler recompose une histoire qu’il a entendue de source sûre et nous emmène sur les routes de l’Iran, de la Syrie et jusqu’aux rives du Liban.
ISBN : 978-2-490828-00-5
48 pages
« Plus tard, au Liban, pays damné où les femmes se dévoilent au bord de l’eau salée, à l’endroit où le sable devient terre, devant les premiers cèdres, nous eûmes ce dernier dialogue, nous nous livrâmes nos secrets.
– Assad aimait une femme qui voulait être libre. C’est pour elle qu’il a relu toutes les sourates afin d’y trouver le miel de la liberté pour l’élue de son cœur.
– La liberté des femmes, Assad, c’est de se soumettre aux lois de Dieu. Il n’y en a pas d’autres.
– Alors pourquoi m’as-tu suivi à travers tout ce pays ? Pourquoi tes pas ne m’ont pas quitté pendant que nous suivions les routes d’Irak et de Syrie jusqu’à la mer, ici ?
Le moment était venu de livrer enfin l’essence de mon cœur. Mes paupières se baissèrent pour prononcer les mots les plus beaux, ceux que je ne pouvais murmurer qu’à lui. »
Christophe Luc Smokenmögler est le pseudonyme d’un homme brillant et triste, c’est ainsi que l’ont décrit des amis de Malo Quirvane au terme d’un séjour dans la ferme de ce dernier. Brillant, c’est sûr. Professionnel de la haute finance, collectionneur de whiskies et, il faut l’avouer, don Juan patenté. Mais triste. C’est tout aussi sûr. Il accepte que l’on répète ces mots, de toute manière personne ne sait qui il est vraiment. Voici ce qu’il nous a écrit à propos des deux ouvrages qu’il a publiés chez nous, dans un mail brillant, mais triste, destiné à nous informer qu’il refusait de nous fournir un troisième texte…
Propos de Christophe Luc Smokenmögler à propos des deux livres qu’il a publiés au sein de la Maison de négoce littéraire Malo Quirvane :
“Je déteste profondément tout ce que je suis au regard des autres, même si je rencontre l’admiration et le succès dans les dîners en ville – surtout à Genève. Écrire ces deux livres m’a permis de livrer deux faces de moi que personne n’a jamais vues. Une face sensible à la cause féminine, bien que je sois du genre à défendre le retour des femmes à la cuisine, pour choquer et par conviction profonde que c’était mieux avant. Une face sensible aux amours homosexuelles et aux empêchements dus à une condition sociale modeste, bien que que je sois un vrai dégoûté des mœurs nouvelles et un profond libéral, comme l’exige mon métier de banquier. Je ne recherche pas l’adhésion des autres. Pourtant, j’ai su que mes livres avaient emporté certains lecteurs et j’en ai été comme guéri d’un cynisme qui m’avait asséché”.