C’est l’épuisement qui est né, est venu, a grandi, c’est l’épuisement qui vient et qui revient. À six heures du soir, désormais, nous serons assignés à résidence, que nous habitions une grande ville ou un petit village… et le temps où nous pourrons retrouver les salles de théâtre et de cinéma, les bistrots et les restaurants, ne semble pas se rapprocher alors que nous sommes autorisés à nous rassembler dans la promiscuité des hypermarchés et des trains de banlieue.
Le désir fort de tenir le coup se délite et cède la place à celui de se siffler la bouteille de whisky. Et quand soi on n’est pas trop malheureux, doit-on se réjouir que d’autres soient privés de moyens de subsistance matérielle (plus de boulot) ou psychique (plus de relations) ?
Ce n’est ni la peste, ni le choléra, ni ebola, la mortalité est beaucoup plus faible, mais la bêtise créée des circonstances qui vont finir par être aussi graves, là où l’intelligence et l’humilité auraient pu nous aider à traverser la route dignement.
La Maison de négoce littéraire Malo Quirvane a décidé de survivre et y parviendra. Peaufinons nos directions…