La Sainte Face

Incipit : Quand je disais oui, il entendait oui et quand je disais non, il entendait oui. J’écoutais Christian Amar-Durand me parler à Amsterdam au petit matin après une nuit rouge.

Thème : Trois hommes dans la pièce du musée du Louvre où s’expose une Sainte Face provenant de l’atelier de Philippe de Champaigne. Deux riches d’une cinquantaine d’années, un jeune homme fragile. Quelques mois plus tard, dans une luxueuse chambre d’hôtel à Amsterdam, l’un des deux riches meurt dans les bras du jeune. C’est celui-ci qui raconte cette histoire où l’ambition et la perdition sont les deux faces du salut social.

Extrait 1 :

J’étais incapable de discerner entre ces avalanches de sons prétentieux. Les mots : Aïda, Carmen, Orlando, Tannhauser, Vivaldi, Lalande, Barber, requiem, me parlaient de la même rivière de sons que je ne reconnaissais jamais les uns des autres. « Ne me dis pas que tu confonds Verdi et Wagner ? » me demandait Christian-Amar les yeux écarquillés, incrédules, « Tu ne reconnais pas ce passage d’Aïda que je t’ai fait écouter avant-hier ? » et j’avais la sensation qu’il me regardait comme un monstre à trois têtes ou un débile profond.

Extrait 2 :

Que votre oui soit oui, que votre non soit non, l’entre-deux n’appartient qu’à Satan. C’est ton visage qui me le dit, ta Sainte Face, mon bel inconnu, qui me regarde dans les yeux aujourd’hui.

Propos de Christophe Luc Smokenmögler à propos des deux livres qu’il a publiés au sein de la Maison de négoce littéraire Malo Quirvane :

“Je déteste profondément tout ce que je suis au regard des autres, même si je rencontre l’admiration et le succès dans les dîners en ville – surtout à Genève. Ecrire ces deux livres m’a permis de livrer deux faces de moi que personne n’a jamais vues. Une face sensible à la cause féminine, bien que je sois du genre à défendre le retour des femmes à la cuisine, pour choquer et par conviction profonde que c’était mieux avant. Une face sensible aux amours homosexuelles et aux empêchements dus à une condition sociale modeste, bien que que je sois un vrai dégoûté des moeurs nouvelles et un profond libéral, comme l’exige mon métier de banquier. Je ne recherche pas l’adhésion des autres. Pourtant, j’ai su que mes livres avaient emporté certains lecteurs et j’en ai été comme guéri d’un cynisme qui m’avait asséché”.

 

Auteur : Christophe Luc Smokenmögler
Nombre de pages :
Format : 11/18
Poids : 75 g
ISBN : 978-2-490828-08-1
Prix : 9, 50 euros
Collection : XVIIème
Genre littéraire : roman social ?

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